J-11, ne paniquez pas !

Publié le 5 Juin 2012

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C'est au tour des marchés de s'angoisser et d'anticiper à leur rythme concernant le verdict du 17 juin prochain qui pourrait provoquer un mini séisme (ou énorme) si l'inverse se produisait. Pas de suspens là dessus évidemment, les résultats des élections législatives grecques (où la Nouvelle Démocratie et la Gauche Radicale sont données favoris) pourraient avoir un impact  considérable sur l'avenir de la zone euro (ça ne devrait plus étonner, on a été assez prévenus là dessus n'est-ce pas?).

 

La pression se fait sentir dans les 4 coins du monde qui ne cessent de rechanter la belle chanson (mauvaise plutôt) lors d'apparitions télévisées, à la radio, interviews, journaux & co que la Grèce DOIT respecter les mesures d'austérités qui commencent à montrer ses "biens faits en Italie" et surtout d'éviter à tout prix la "Grexit". Ce qui n'est pas faux évidemment mais il est cruciale de savoir QUE FAIRE et COMMENT pour préserver le pays dans la zone euro et c'est ici tout le problème.

 

Lors de la téléconférence de ce mardi entre les ministres de l'économie (G7), le cas grecque (et espagnol) semble être le centre du débat. Une solution globale devrait être élaborée pour faire un "saut fédéral" qui semblait impossible récemment. L'agence de notation Standard and Poor's s'est prononcée sur l'avenir de la Grèce ; il y aurait une chance sur trois pour que le pays sorte de la zone euro (rassurant). Bref, de quoi en faire trembler certains. De plus, n'oublions pas d'évoquer Pékin qui semble également prendre ses précautions vis à vis du Vieux continent en se préparant à une éventuelle sortie du pays hellène de l'euro zone. Enfin, les États Unis ne jouent pas la politique de l'autruche et montrent bien évidemment leurs préoccupations vis à vis de l'Europe.

 

Les inquiétudes liées  à ce que j'appellerais le "jour G" sont donc nombreuses et semblent embarrasser (ou renforcer?) certains partis politiques grecs. 

 

Changeons de point de vue si vous le voulez bien. Nous sommes sans arrêt en train d'écouter des refrains bien connus d'une Grèce qui doit faire toujours plus d'efforts, conserver sa monnaie, accepter les réformes dites "cruciales" pour sauvegarder la zone euro etc. Arrêtons nous 5 minutes et raisonnons d'un autre point de vue. Les synecdoques se font nombreuses à l'égard de la situation du pays à en croire que l'on vit pour rassurer une partie au détriment du tout ! Qui se rendra aux urnes le jour G ? Ce ne seront absolument pas Weidmann, Merkel et encore moins les agences de notations. Le destin de la monnaie unique se joue entre les mains de ceux qui ont subi les effets d'une austérité drastique et d'une récession profonde. Cet avenir se trouve entre les mains de ceux qui ont vu leur condition de vie se dégrader ainsi que leur salaire  diminué de plus de 28%, également ceux qui subissent de plein fouet le chômage, sa précarité et la marginalisation.  

 

Comment faire durer la tendance ? Mener une politique passive soumis aux humeurs des marchés en attendant lentement mais surement la secousse européenne du 17 juin.   

Rédigé par OUALID Zohra

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