Aux gouvernements de trouver des solutions !

Publié le 6 Juin 2012

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Mario dit stop.

 

On reprochait à la Banque Centrale Européenne d'être trop indépendante au point d'être hors course voire isolée, pourtant aujourd'hui on entend parler d'elle de plus en plus souvent. Mario Draghi (président de la BCE) s'est exprimé ce mercredi directement aux dirigeants politique sur l'avenir de la zone euro. Les gouvernements se reposent naïvement (?) sur une possible intervention de cette dernière à court terme pour apaiser la situation. Nous pouvons dire que cette tentative n'a pas été vraiment fructueuse, mieux ; Mario Draghi a préféré renvoyer la balle en estimant que les gouvernements de la zone euro sont responsables en ce qui concerne la résolution de la situation économique et politique de la région.

Pendant que le système bancaire espagnol cri au secours, la Banque Centrale Européenne n'a pas montré (du moins, pour l'instant) de gestes de soutient même si des alternatives restent en phase de discussions. Draghi a également souligné (je reformule) que ce n'était pas à la BCE de compenser la passivité des autres institutions et qu'il n y aurait pas de "quiproquos" entre la BCE et les gouvernements (Heureusement !). Cette institution ne doit absolument pas être influencée par ces derniers et doit conserver son indépendance (sans être non plus une institution hors d'atteinte). En somme, elle doit être munis de hauts et solides remparts... .

 

Une politique monétaire expansionniste ?

 

Les problèmes de la zone euro (je cite) ne sont pas seulement monétaire, ils sont également politiques et il n y a pas de raisons à ce que BCE intervienne pour résoudre des crises économique et politique provoquées par une gestion de la crise irresponsable dès ses débuts. De plus, une réticence se fait naturellement sentir suite à l'échec lié à l'injection de liquidités fin 2011 qui n'a rien fait d'autre que tirer les taux d'intérêts des pays fragiles vers le haut. Il n'est pas inutile de rappeler que la Banque Centrale Européenne est par définition responsable de la mise en oeuvre de la politique monétaire (et juste monétaire) en maintenant tout simplement la stabilité des prix (l'inflation) qui dépend directement de la quantité de monnaie injectée dans l'économie (enfin, la fameuse équation quantitative M.V = P.Y qui semble perdre de sa valeur...). Aucun lien directe entre injection de monnaie et croissance (ou perspective de sortie de crise).

 

Et pourtant, des marchés dans le vert...

 

Le CAC 40 s'est cloturé dans le vert avec une hausse de 2,42 % avec 3058,44 points ; le Dow Jones à + 2,37 % et Wall Street à plus de 2% . Mario Draghi aurait-il annoncer une perspective rassurante? Non, ces marchés ont été rassurés par Berlin et l'Union européenne qui seraient en train d'étudier un plan d'aide d'urgence pour venir en aide aux banques espagnoles touchées fortement par la crise de la dette. Cette mesure d'urgence est rattachée à l'annonce que l'Espagne a faite concernant son accès aux marchés obligataires. Elle avait confirmé ce mardi que les marchés lui étaient désormais fermés et le pays sollicite donc l'aide de ses partenaires européens.

 

Attendons les 28 et 29 juin

 

En ce qui concerne Mario Draghi, son intervention montre évidemment qu'il serait temps que les gouvernements se réveillent et mettent rapidement en place des perspectives en fixant des objectifs et les atteindre de façon juste et efficace et ceci se fera peut être sentir lors du sommet des 28 et 29 juin, du moins espérons le ... .

Rédigé par OUALID Zohra

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