La Grèce semble se faire oublier.

Publié le 30 Mai 2012

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       On le dit souvent, mais le but n'est pas de l'approuver bêtement mais de savoir pourquoi ce pays semble (pour le moment, et en attendant le 17 juin) se faire discret sur les marchés. En effet, ne soyons pas dupe, bien que ces derniers soient en train de compter les jours, ils ont néanmoins sur le dos un sinistre ... d'une ampleur plus importante. On craignait un effet d'engrenage et il est bien présent. Dans la famille PIIGS, je demande le S : en effet l'Espagne est devenu le centre de toutes les préoccupations européennes avec un marché bancaire qui tire la sonnette d'alarme et qui entraîne parallèlement son État.

 

       Il faut savoir qu'à la base1 les administrations publiques étaient très peu endettés, elles suivaient à la lettre les indications du traité de Maastricht. Ce sont les ménages qui se sont fortement endettés auprès de leurs banques qui elles-même se sont endettés auprès de l'état. Les administrations publiques sont donc naturellement venues à leur secours.

 

        Aujourd'hui l'effondrement ne fait que commencer : l'état souhaite se financer via son marché bancaire qui lui même manque de liquidités, vous constater évidemment le cercle vicieux dans lequel s'aventure le pays. De plus, l'Espagne ne souhaite pas solliciter l'aide européenne mais ayant ratifié le tout nouveau pacte budgétaire ( trouvez la contradiction ), elle compte se pencher sur le FESF (Fond Européen de Stabilité Financière)/ MES (Mécanisme Européen de Stabilité) ou alors pourquoi pas sur la BEI (Banque Européenne d'Investissement) qui sera prochainement recapitalisée.

 

        En bref, de petits ajustements de courts terme, (trop peu trop tard, on ne le dira jamais assez), qui limitent la mort. A ce jour, la Commission Européenne serait "prête" à accorder un délais supplémentaire (2014) pour qu'elle retrouve son déficit à 3% du PIB.

 

Vous connaissez sans doute les contreparties : jetons de l'huile sur le feu !

 

 

1 Merci à Francisco Vergara de m'avoir informé là-dessus.

Rédigé par OUALID Zohra

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